Comment améliorer votre connexion avec la nature

26 octobre 2022

par

Alexia Michiels

Extrait de : "Quotient de résilience" par Alexia Michiels

Il n'y a que deux façons de vivre sa vie. L'une consiste à faire comme si rien n'était un miracle. L'autre est de faire comme si tout était un miracle. - Albert Einstein

Comment ne pas s'émerveiller devant un coucher de soleil, le bleu de l'océan, une forêt luxuriante, un cerisier en fleurs au printemps, la majesté des montagnes, la naissance d'un veau, des tournesols tournés vers la lumière, les couleurs d'un colibri, la lumière phosphorescente des lucioles, l'ingéniosité des fourmis ou la beauté d'un papillon ?

Nous oublions parfois les miracles de la nature, tant nous sommes accaparés par notre existence moderne. Préoccupés par notre agenda, Former , notre téléphone, notre ordinateur et nos objectifs de vente, nous avons tendance à oublier à quel point la planète Terre est extraordinaire.

De nombreux astronautes ont témoigné que le fait de voir la Terre depuis l'espace pour la première fois leur a permis de réaliser instantanément à quel point notre planète est petite, fragile et précieuse. Ils ont appelé cette expérience l'effet de vue d'ensemble35 - un choc cognitif, un état soudain de clarté mentale, qui rend claire et impérative la nécessité de protéger ce petit point bleu36.

En 2017, quelques jours avant la fin de la mission Proxima qui l'a conduit à la Station spatiale internationale pendant six mois, l'astronaute français Thomas Pesquet a partagé ses réflexions sur le sujet : "On a besoin de toute cette technologie pour arriver et comprendre la simplicité des choses : la Terre, le cosmos, la vie dans son ensemble. C'est difficile de comprendre les frontières, les guerres et la haine."

Et si nous nous arrêtions pour réfléchir à la relation que nous cultivons avec la nature en tant que leader, vivant sur terre ?

Le leader résilient est conscient des défis du monde et fait des choix en tenant compte de toutes les parties prenantes - employés, clients, actionnaires et... l'environnement. Et si vous deveniez un acteur du changement ? Dans ce chapitre, je propose un état des lieux pour vous permettre de jeter un regard éclairé sur les solutions qui émergent dans le secteur privé, et je donne quelques exemples d'entreprises qui placent les questions environnementales au cœur de leur stratégie.

Au fur et à mesure de mes recherches et de la rédaction de ce chapitre, j'ai senti grandir l'espoir et la confiance. Mieux comprendre une situation, aussi troublante soit-elle, permet de l'aborder avec lucidité. La clarté qui en résulte nous permet de trouver le courage de faire des choix parfois difficiles. Les nombreuses initiatives climatiques en cours alimentent mon optimisme réaliste (comme décrit au chapitre 3), et j'espère que c'est aussi le cas pour vous.

Qu'est-ce que la nature ?

Poser cette question n'est pas neutre. La vision occidentale du monde établit une distinction entre les êtres humains et les œuvres humaines, d'une part, et la nature, d'autre part. Dans certaines cultures, les peuples premiers par exemple, ce concept est inexistant car les plantes, les animaux et les hommes sont inclus dans une sphère globale37. Cette perspective est très éloignée des interprétations de la pensée judéo-chrétienne classique, pour laquelle notre espèce, créée par Dieu, n'a pas sa place dans la nature mais au-dessus d'elle. L'encyclique Laudato Si'38 du pape François, adressée en juin 2015, renoue avec le message biblique originel de respect de la nature39. Consacré aux questions environnementales et sociales, et en général à la sauvegarde de ce qu'il appelle notre maison commune, le texte repose sur une vision systémique du monde et invite le lecteur à repenser les interactions entre les êtres humains, la société et l'environnement. Dans cette encyclique, le pape François souligne l'interdépendance entre toutes les espèces et la planète Terre. Il est intéressant de noter que Saint François d'Assise (1181-1226), qui a inspiré le nom choisi par le pape, est souvent considéré comme le saint patron des écologistes, défenseur de la nature et ami des animaux. Voilà un pape dont le courage et l'audace - dans une institution vieille de 2000 ans et peu encline à l'innovation - sont remarquables !

On peut supposer qu'au néolithique, il y a environ 10 000 ans, lorsque les hommes ont commencé à se sédentariser pour cultiver la terre, la relation de l'homme avec la nature a profondément changé40. Les chasseurs-cueilleurs, nos ancêtres du paléolithique, vivaient de chasse, de pêche et de cueillette. Le corollaire du nomadisme, suivre les troupeaux dans leurs migrations, était une forme d'ascétisme. Il n'y avait pas d'intérêt à accumuler des biens ou des provisions en excès ; le critère de portabilité était essentiel. On peut donc supposer que les sociétés paléolithiques vivaient dans une relation respectueuse avec les autres espèces et s'adaptaient à leur environnement. Cette hypothèse est évidemment très éloignée de la réalité de la société moderne, dont les fondements reposent sur l'extraction et l'exploitation, au profit de l'humanité.

Cette vision évolutive de la relation Homme-Nature inclut le mot nature dans son sens externe (tout ce qui n'est pas humain et/ou production humaine). Il va de soi que notre nature intérieure, la nature humaine, fait partie de cette réflexion.

La relation que vous entretenez avec votre nature intérieure, votre écosystème personnel, influence la relation que vous entretenez avec la nature extérieure.

C'est pourquoi les chapitres sur la relation à soi et la relation aux autres précèdent celui-ci. En résumé, cultiver une relation saine avec sa nature intérieure tend à favoriser une relation plus saine avec la nature extérieure. Et vice versa. Cultiver une relation avec la nature extérieure nourrit un sentiment d'humilité, de responsabilité et de gratitude. C'est même bénéfique pour la santé. Une étude fascinante41 des dossiers médicaux des détenus d'un pénitencier du Michigan dans les années 1970 a prouvé que le contact visuel avec la nature suffisait à produire des effets positifs : ceux qui, par hasard, étaient enfermés dans une cellule avec vue sur un paysage naturel avaient 24 % de risques en moins de souffrir de problèmes de santé que ceux dont la fenêtre donnait sur un mur de briques. Les récentes avancées scientifiques démontrent clairement que le contact avec la nature est nécessaire à notre santé mentale. Les Japonais encouragent la pratique du shinrin-yoku (bain de forêt), reconnue scientifiquement pour ses effets thérapeutiques. Nous trouvons inconsciemment dans la nature ce qui a permis à notre espèce de survivre et d'évoluer depuis des milliers d'années. Ce lien avec la nature est à l'origine du concept de biophilie "(du grec bio signifiant "vie" et philia signifiant "qui aime"), désignant l'amour viscéral des humains pour le vivant.

L'évolution de notre société nous a-t-elle déconnectés de cette relation intime avec la nature ? Une hypothèse très probable.

Se connecter tout en se distinguant

En matière de représentation de la nature, deux représentations dominent et s'opposent : l'une inclut entièrement l'homme dans l'univers, l'autre sépare l'homme de la nature.

L'anthropocentrisme place l'homme au centre du monde et le considère comme séparé de la nature. Il s'agit d'une position dominante vis-à-vis de la nature. Le biocentrisme est à l'opposé. La vision anthropocentrique, dont les excès sont destructeurs, s'oppose à une vision où la nature est sacrée. Tout être vivant, humain ou non, mérite respect et considération. L'homme n'est plus au sommet de la hiérarchie des êtres vivants mais une partie du tout et n'a pas de place spécifique. Si tout être vivant a droit au respect, il n'y a aucune raison de choisir le camp des humains lorsqu'ils sont menacés par d'autres espèces. Le biocentrisme est l'extrême opposé de l'anthropocentrisme... et, comme souvent, les positions extrêmes sont porteuses de dérives néfastes.

Selon le philosophe et sociologue Edgar Morin (né en 1921), cette perception est le reflet d'une forme de paresse qui vise à simplifier une réalité complexe. Elle invite à concevoir l'unidualité42, qui caractérise une relation simultanée d'implication et de séparation entre l'homme et la nature. Il s'agit de relier tout en distinguant. Voilà un exercice mental ardu pour l'esprit binaire qui tend à dominer dans notre culture occidentale. Cette perspective se rapproche du taoïsme, un courant de la pensée chinoise, qui repose sur l'existence d'un principe à l'origine de toute chose (appelé tao) et sur le sens des équilibres yin-yang - à la fois distincts et reliés.

Nicole Huybens43, psychosociologue, intègre la pensée complexe d'Edgar Morin pour aborder la relation entre l'homme et la nature à travers une vision écocentrique. L'écocentrisme présente une approche systémique qui inclut les espèces, les communautés d'êtres vivants et les écosystèmes. Cette vision repose sur l'observation scientifique que les éléments vivants (biotiques) et non vivants (a-biotiques) interagissent pour former un tout qui a sa propre cohérence. La protection de la biodiversité devient donc un enjeu prioritaire : si une espèce disparaît, c'est tout l'écosystème qui est déséquilibré. Ce déséquilibre nous affecte, nous les êtres vivants. En insistant sur l'interdépendance des formes de vie au sein d'un ensemble complexe, Nicole Huybens nous invite à respecter les lois de la nature :

Contempler la beauté du monde, le considérer comme un tout et harmoniser le comportement humain avec les lois de la nature sont les piliers de la vision écocentrique.

La notion d'interdépendance est également présente dans la théorie Gaïa, qui examine toutes les interactions existantes au sein du système terrestre. Cette théorie est une évolution de l'hypothèse Gaïa, émise en 1970 par le climatologue anglais James Lovelock (né en 1919) et la microbiologiste américaine Lynn Margulis (1938-2011). Selon cette hypothèse controversée (également appelée hypothèse géobiochimique), la Terre "est un système physiologique dynamique qui comprend la biosphère, dans laquelle tous les êtres vivants forment une sorte de super-organisme - appelé Gaïa - qui autorégule ses composants pour favoriser la vie. Cependant, cette capacité d'autorégulation, qui préserve les conditions de la vie, est mise en péril par le réchauffement climatique. Les théories basées sur l'hypothèse Gaïa présentent un pronostic alarmant pour l'avenir de la biosphère, et donc pour l'avenir de notre espèce.

Comment faire face à la crise environnementale planétaire ? Comment accélérer les changements nécessaires ? Comment passer de la prise de conscience à l'action ? Et vous, que faites-vous ?

Portez votre attention sur le moment présent pour vous poser ces questions :

  • À quand remonte la dernière fois où je me suis émerveillé devant la nature ?
  • Quels sont les sentiments qui dominent lorsque je suis dans la nature ?
  • Les questions environnementales font-elles partie de ma réflexion quotidienne ?
  • Ai-je déjà abordé les questions environnementales avec mon équipe ?
  • Si ce n'est pas le cas, qu'est-ce qui me retient ?
  • Si c'est le cas, comment cela a-t-il été perçu par la plupart des employés ?

Consensus scientifique, faits et chiffres

Dans le monde professionnel, le pragmatisme est de rigueur. Au cours de ma carrière, j'ai pu constater que les faits - réels et vérifiés - sont généralement à la base des décisions. Partons donc du principe qu'en tant que dirigeant, vous êtes réceptif aux faits, aux données et aux informations vérifiées. La résilience invite à la lucidité ; ce n'est qu'en comprenant une situation, aussi précisément que possible, que l'on peut décider d'une stratégie pour rebondir, changer de cap et trouver un nouvel élan. Ouvrons donc les yeux, non pas pour nous laisser envahir par le désespoir ou la culpabilité, mais au contraire pour tirer parti de notre influence - petite ou grande - et choisir d'aller dans le sens de l'avenir.
La situation environnementale est alarmante. Le consensus scientifique ne laisse guère de doute sur les conséquences dramatiques du réchauffement climatique. L'exploitation et l'utilisation des ressources naturelles à l'échelle mondiale ont progressé à un rythme effarant depuis les années 1950 ; les méthodes de production, nos modes de vie et plus généralement notre modèle de société ont entraîné des perturbations globales massives : réchauffement climatique, acidification des océans, diminution de la biodiversité (sur terre comme en mer). Dès 2014, le GIEC affirmait que les émissions de gaz à effet de serre générées par la croissance économique et démographique étaient responsables de ces dérèglements climatiques.
"Il est désormais certain à 99,9 % que l'homme est la première cause du réchauffement climatique" conclut une étude publiée en 2018 dans la revue Science44. Le dernier rapport du GIEC45 publié le 9 août 2021 le confirme : "L'influence humaine sur le réchauffement climatique est sans équivoque".

La prise de conscience de ce phénomène ne laisse plus de place au déni. Pourtant, il existe des négateurs du changement climatique, et d'autres qui refusent simplement de considérer qu'il est le résultat des activités humaines ou de ses conséquences néfastes. Ce sont les climato-sceptiques. Il est difficile d'écouter leurs discours populistes, égoïstes et souvent simplistes. Une étude récente46 sur un large échantillon (30 pays + 24 000 personnes interrogées) conclut que 8 % de la population ne croit pas au réchauffement climatique. Plus inquiétant encore : 23 % doutent de ses causes humaines, donc de notre responsabilité. Conclusion de l'étude : il y a en moyenne 31 % de climato-sceptiques dans le monde, particulièrement présents aux Etats-Unis, en Chine, en Arabie Saoudite, en Australie et en Norvège !

En 2015, l'Accord de Paris47 (adopté lors de la COP21, la conférence de Paris sur le climat) a formalisé une réponse globale à la menace du changement climatique ; cette déclaration d'intention (non juridiquement contraignante), signée par plus de 195 pays, vise à maintenir l'augmentation de la température mondiale d'ici 2100 en dessous de 2°c par rapport aux niveaux préindustriels, et à poursuivre les efforts pour la limiter à 1,5°C. Un demi-degré de plus fait toute la différence ; il augmente considérablement le nombre de réfugiés climatiques, de décès, de problèmes de santé dus à la chaleur, de risques de maladies telles que la malaria et la dengue, de sécheresses, de fortes précipitations, etc.

Concrètement, pour atteindre cet objectif, les émissions de CO2 devraient diminuer de 45 % d'ici à 2030. La tendance actuelle conduit à un réchauffement de plus de 3°C d'ici 2100. Il y a urgence ! En septembre 2020, le président chinois Xi Jinping a annoncé qu'il visait la neutralité carbone pour 2060, ce qui signifie qu'à cette date, la Chine ne devrait pas émettre plus de gaz à effet de serre qu'elle n'en absorbe, grâce à des plantations d'arbres ou à des technologies permettant de capturer le CO2. D'autres pays, comme le Royaume-Uni, le Japon ou les États-Unis (sous la présidence de Joe Biden), mais aussi l'Union européenne, se sont également engagés à atteindre la neutralité carbone d'ici 2050.

Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a dévoilé en décembre 2019 l'ambitieux plan environnemental de l'Europe : L'European Green Deal, ou EGD48 (Green Deal for Europe), envisage une approche systémique basée sur une croissance économique découplée de l'exploitation des ressources. En juillet 2021, un arsenal de mesures législatives a été annoncé, dont la fin des voitures à essence et une taxe sur le kérosène dans le secteur de l'aviation. L'objectif est de réduire de 55 % les gaz à effet de serre d'ici à 2030 et d'être le premier continent neutre en carbone d'ici à 2050. Cette feuille de route pose les jalons d'une économie durable, équitable et inclusive.

Des décennies de croissance économique ont complètement ignoré les externalités négatives (impact social ou environnemental) et ont été évaluées à l'aide d'indicateurs macroéconomiques réducteurs (PNB). La crise est aujourd'hui double : les gains économiques ne profitent qu'à une minorité et laissent trop de gens sur le carreau ; tandis que l'impact des activités humaines sur le climat et la biodiversité menace la survie de notre espèce. Plus qu'une vision responsable, le Green Deal pour l'Europe comprend une série de mesures opérationnelles pour faire passer l'économie d'une logique d'extraction à une logique de régénération. Le plan d'action vise à promouvoir une économie propre et circulaire tout en restaurant la biodiversité et en réduisant la pollution. L'Union européenne fournit également un soutien financier et une assistance technique pour aider ceux qui seront les plus touchés par la transition vers une économie verte. Tout en reconnaissant les défauts ou les insuffisances d'une Europe que l'on voudrait souvent plus forte et plus unie, je salue cette initiative qui révèle le meilleur côté de cette institution. Quand l'intelligence et la créativité sont mises au service d'une cause globale, l'espoir renaît.

Si toutes ces promesses sont tenues, et selon le Climate Action Tracker49, le réchauffement climatique pourrait être contenu à 2,1°c d'ici la fin du siècle - non loin, mais au-dessus de l'objectif des accords de Paris. Mais que valent les promesses dans trente ou quarante ans ?

La génération Greta Thunberg

En août 2018, une jeune fille de 15 ans convainc ses parents de l'urgence climatique et décide de sensibiliser le gouvernement de son pays à cette question. Elle s'installe devant le parlement du pays, et y passe ses journées en brandissant une pancarte indiquant la grève scolaire pour le climat. Greta Thunberg, jeune Suédoise née en 2003, ne savait pas à l'époque que le mouvement qu'elle avait initié prendrait une dimension mondiale et mobiliserait des jeunes du monde entier. Les vendredis de l'avenir - manifestations organisées par des jeunes - sont rapidement mis en place et bénéficient d'une immense couverture médiatique. Greta Thunberg devient le symbole de toute une génération de jeunes, conscients des enjeux et déterminés à faire bouger les décideurs.

Invitée à rencontrer de nombreux chefs d'État, intervenant dans de multiples conférences internationales, dont le Sommet des Nations unies sur le climat à New York en 2019, Greta pointe du doigt la responsabilité des dirigeants politiques, qui en font trop peu face à l'urgence. Elle les interpelle sans détour, avec un esprit de feu. On se souvient de son regard féroce lors du discours intense qu'elle avait prononcé aux Nations unies à New York en 2018 : Comment osez-vous ? Le style direct de Greta et sa colère face à l'inaction politique lui ont valu autant d'éloges que de critiques. Quoi qu'on en pense, Greta Thunberg a été le catalyseur d'une prise de conscience sans précédent, et a stimulé un extraordinaire élan d'engagement chez les jeunes. Ces mêmes jeunes qui seront peut-être vos employés demain. Ces jeunes qui sont les leaders de demain, et qui veulent un monde plus responsable. En 2019, le magazine TIME a élu Greta Thurnberg "Personnalité de l'année".

De la sensibilisation à la nature à la responsabilité, les entreprises en marche

La responsabilité sociale des entreprises, ou RSE, désigne la reconnaissance volontaire par les entreprises des questions économiques, sociales, environnementales et éthiques liées à leurs activités. Une entreprise qui pratique la RSE vise à avoir un impact positif sur la société et à respecter l'environnement, tout en étant économiquement viable. Cet équilibre délicat est trouvé en partenariat avec ses parties prenantes, c'est-à-dire ses employés, ses clients, ses fournisseurs et ses actionnaires. L'entreprise met volontairement en œuvre de bonnes pratiques ; le modèle d'entreprise peut être remis en question pour le rendre compatible avec la lutte contre le changement climatique ou la gestion durable des ressources. La RSE est une nouvelle vision du rôle des organisations et de leur responsabilité dans la société. Cette approche est de plus en plus encouragée, voire obligatoire dans certaines juridictions, bien qu'elle soit facultative. Par exemple, en 2019 en France, la loi Pacte (acronyme français pour : Plan d'action pour la croissance et la transformation des entreprises) établit une base juridique minimale pour l'intégration de ces dimensions de la RSE dans la conduite des affaires. En avril 2021, la Commission européenne a adopté la proposition CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive50), qui vise à harmoniser le reporting RSE au cours des prochaines années et à l'étendre à un plus grand nombre d'entreprises européennes en vue de faciliter les investissements basés sur les critères ESG (Environnement, Social, Gouvernance).

Avec notre perspective de croissance illimitée, nous avons atteint des niveaux sans précédent d'extraction des ressources, de pollution et de gaspillage. L'état actuel des connaissances montre à quel point le modèle économique standard n'est pas durable. Notre vision du développement est erronée parce que la manière dont nous le mesurons ne tient pas compte des impacts négatifs de l'activité économique - ce que l'on appelle les externalités négatives, telles que la pollution, l'épuisement des sols ou les conséquences dévastatrices de la déforestation. La comptabilité conventionnelle ne tient pas compte du coût pour l'environnement (et donc pour la société). Prenons l'exemple du pétrole : son prix de marché reflète le coût de son extraction mais n'inclut pas le coût de sa fabrication par la nature - les millions d'années nécessaires à la transformation de la matière organique en pétrole. Les arguments en faveur d'une économie régénératrice sont de plus en plus nombreux.

Le modèle régénératif, inspiré de l'observation des organismes vivants dans la nature et guidé par le principe de collaboration plutôt que de concurrence, promeut une économie locale, une économie d'usage et une économie circulaire.

Quelques exemples51 illustrent clairement la pertinence d'une économie de l'usage (également appelée économie fonctionnelle). En Europe, pendant 92 % de sa durée de vie, une voiture est garée, donc inutilisée ; 31 % de la nourriture est gaspillée et les bureaux sont occupés 35 à 50 % du temps, même pendant les heures de travail (note : ces statistiques ont été établies avant la pandémie). L'économie circulaire, quant à elle, vise à réduire, réparer, réutiliser, redistribuer et recycler les produits conçus dans cette optique. Le plastique en est un bon exemple. Grâce à des innovations en matière de nettoyage, d'emballage intelligent ou de traitement des déchets, les déchets plastiques peuvent être drastiquement réduits, réutilisés ou mieux gérés. De nouveaux mouvements émergent, tels que Circular Economy Switzerland52, qui rassemblent des entreprises privées et des organisations politiques autour de l'objectif commun de rendre l'économie plus circulaire.


Alors que les initiatives pour lutter contre le réchauffement climatique se multiplient, les discussions autour de cette question environnementale, dont les enjeux sont à la fois politiques, sociaux, économiques, technologiques, sanitaires et éthiques, se poursuivent également. Hormis les climato-sceptiques évoqués plus haut ou les personnes mal informées, personne ne peut prétendre à l'ignorance. Les mobilisations citoyennes et les éco-gestes se multiplient : trier les déchets, éteindre les lumières inutiles, favoriser la mobilité douce, acheter en vrac pour diminuer les déchets d'emballage, se chauffer judicieusement, économiser l'eau, etc. C'est louable et nécessaire, mais évidemment insuffisant. Dans cette bataille, il faut activer la tripartite - pouvoir politique/pouvoir citoyen/pouvoir des entreprises - pour accélérer la transition.

Les entreprises peuvent jouer un rôle de premier plan dans la lutte contre le changement climatique. En tant que dirigeant, vous pouvez contribuer à cet effort collectif, quelle que soit votre sphère d'influence. Le monde professionnel, terreau des intelligences multiples et de la créativité, a un rôle important à jouer dans cette course contre la montre.
Un nombre croissant d'entreprises s'engagent à devenir neutres en carbone d'ici 2050 - en consommant moins de combustibles fossiles et en compensant ce qui ne peut être éliminé. Sous le patronage des Nations Unies, la campagne UN Race to Zero53 suit scientifiquement ces initiatives émanant, entre autres, du monde des affaires, du monde politique (villes, états, régions), du monde financier et du monde académique. Cette coalition représente 708 villes, 23 régions, plus de 2 000 entreprises, 127 des plus grands investisseurs et 571 institutions académiques. Collectivement, ces acteurs couvrent désormais 25 % des émissions mondiales deCO2.
Quand les grandes entreprises prennent des décisions structurelles, et structurantes, positives pour le climat, les lignes bougent !

Le Groupe AXA, l'un des leaders mondiaux de l'assurance et de la gestion d'actifs, montre l'exemple : en 2019, AXA a annoncé une stratégie climatique ambitieuse qui comprend des objectifs alignés sur l'Accord de Paris. Plus précisément, le groupe s'engage à orienter les flux financiers vers des investissements dont le potentiel de réchauffement est inférieur à la limite de 1,5°c d'ici 2050. Opérant dans une économie très intensive en combustibles fossiles, AXA travaille avec des experts54 pour développer des outils de mesure et des méthodologies permettant d'évaluer le potentiel de réchauffement de ses actifs, et de prendre les décisions d'investissement/désinvestissement nécessaires.
Dans le secteur alimentaire, Danone s'apprête également à opérer une transition complète vers une économie zéro carbone. L'objectif de neutralité carbone d'ici 2050 concerne l'ensemble de la chaîne de valeur ; Danone devient responsable des émissions de gaz à effet de serre du cycle de production, depuis les exploitations agricoles jusqu'aux milliards de consommateurs dans le monde. Comment y parvenir ? D'une part en réduisant les émissions, d'autre part en transformant les pratiques agricoles, en éliminant la déforestation de sa chaîne d'approvisionnement et enfin en compensant les émissions restantes.

Les exemples d'entreprises qui s'engagent dans cette voie sont nombreux et porteurs d'espoir. Il ne s'agit pas seulement de multinationales ou de méga-organisations. De nombreuses PME sont également dirigées par des leaders, peut-être vous, qui contribuent à cet effort collectif.

Vos actions en faveur du climat peuvent inspirer votre équipe. En choisissant de se rendre au bureau à vélo plutôt qu'en voiture, en décidant de n'imprimer que sur du papier recyclé (ou pas du tout) ou en arrêtant la climatisation, vous sensibilisez vos employés. Lorsque ces actions sont pleinement intégrées à votre stratégie, vous multipliez l'impact de vos efforts. - Les petits ruisseaux font les grandes rivières", Ovide

En Angleterre, 75 % de la population estime que les entreprises ont une responsabilité dans la protection de l'environnement55. À l'automne 2021, un petit tremblement de terre pourrait frapper le Royaume-Uni ! Le pays pourrait devenir le premier au monde à ratifier une loi obligeant toutes les entreprises à opérer d'une manière qui profite non seulement aux actionnaires mais aussi à toutes les parties prenantes, y compris le climat ! Ce projet de loi (The Better Business Act) ouvre la voie à un nouveau paradigme : chaque entreprise commerciale, grande ou petite, serait responsable de son impact social et environnemental. Les décisions prises devront intégrer cette perspective multifactorielle, plutôt que de considérer uniquement les intérêts des actionnaires, comme c'est encore trop souvent le cas. Selon cette loi, chaque entreprise devra partager dans un rapport officiel des indicateurs relatifs à son impact sur les personnes, sur la planète et sur le profit. Soutenue par plus de 500 entreprises (telles que The Body Shop, Waitrose, Innocent ou Patagonia), cette proposition de loi a été initiée par B Lab UK, une association regroupant la communauté croissante d'entreprises ayant obtenu la certification B Corp en Angleterre.

Prendre en compte toutes les parties prenantes, y compris la nature

Depuis 2006, le mouvement B Corp rassemble des entreprises qui veulent faire de l'entreprise une véritable force au service du bien commun, en poursuivant l'objectif des trois P - intégrer les personnes, la planète et le profit. Validée par un questionnaire rigoureux (le BIA : Benefit Impact Assessment), la certification B Corp est attribuée aux entreprises qui intègrent des objectifs sociaux, sociétaux et environnementaux dans leur modèle économique et leur prise de décision. Les B corps visent à être les meilleurs pour le monde plutôt que les meilleurs dans le monde. Il est difficile de ne pas louer cette intention.

Rose Marcario, ancienne PDG de la marque de vêtements d'extérieur Patagonia, a été l'une des pionnières à s'associer à ce mouvement. Dès son arrivée dans l'entreprise en 2008, elle a évalué les processus de production de Patagonia et a pris des mesures drastiques pour réduire son impact négatif sur l'environnement, notamment en éliminant les déchets et en réduisant les matériaux d'emballage. Elle estime que le mouvement B Corp est essentiel parce que les affaires ne concernent pas seulement les actionnaires, mais aussi la responsabilité envers la communauté et la planète. Les valeurs et les aspirations de la communauté B Corp s'incarnent dans une déclaration d'interdépendance signée par des entreprises certifiées qui, reconnaissant l'interconnexion qui nous lie, s'engagent à agir de manière responsable envers toutes les parties prenantes et les générations futures. Pour devenir une B Corp, les entreprises doivent modifier leurs statuts afin d'obliger le conseil d'administration à trouver un équilibre entre le profit et la mission. Cette structure juridique est appelée Benefit Corporation aux États-Unis, Società Benefit en Italie et, en France, elle a inspiré la Société à mission.


Des dirigeants courageux, déterminés à passer de l'intention à l'action, ont embarqué leurs équipes dans ce processus. Près de 4 000 entreprises dans 74 pays ont été certifiées à ce jour. Beaucoup de ces entreprises sont des PME, et certaines multinationales sont activement engagées dans le processus. Danone a procédé à la certification B Corp de plusieurs de ses entités. Ben & Jerry, une filiale d'Unilever, est également une B Corp.

Avec ses 2500 collaborateurs dans le monde, la banque suisse Lombard Odier est une B Corp depuis 2019, déterminée à combiner des objectifs financiers avec une mission sociétale. Plus qu'une déclaration, il s'agit d'un engagement à respecter des critères de durabilité dans leurs investissements, et de transparence dans le suivi des indicateurs d'impact. La banque promeut une économie circulaire, efficace, inclusive et propre.

Cette stratégie est-elle un coup de communication ou une opération de "green washing" ? Si c'est le cas, détrompez-vous. La certification B Corp, valable 36 mois, n'est attribuée qu'après un examen approfondi par des organismes indépendants, qui s'assurent que la note nécessaire est obtenue sur la base d'un questionnaire très exigeant d'environ 200 questions - le Benefit Impact Assessment mentionné plus haut.

L'écologie peut-elle être combinée au profit ?

L'économie et l'écologie sont souvent perçues comme deux concepts opposés. Pourtant, ils ont en commun le préfixe eco (du grec oikos), qui renvoie à la gestion de la maison. Réconcilier économie et écologie est une nécessité pour fédérer l'ensemble de la société autour des enjeux sociaux et environnementaux actuels.
Bertrand Piccard, l'un des premiers à considérer l'écologie sous l'angle de la rentabilité, est convaincu que la résolution de la crise climatique passe par la diffusion de technologies innovantes et performantes qui convaincront les gouvernements et les entreprises d'agir. Dans le cadre de sa fondation Solar Impulse, un groupe d'experts indépendants a évalué plus de 1 000 solutions propres et rentables. Du logiciel qui mesure votre empreinte carbone au système de réparation des plastiques usagés, des fermes verticales à la machine à laver les couches réutilisables, ces innovations venues du monde entier couvrent tous les secteurs. Rassemblées dans un Guide56, disponible en ligne depuis avril 2021, ces solutions vérifiées peuvent être déployées à grande échelle. De manière pragmatique et concrète, cette initiative vise à fournir aux responsables politiques et économiques des outils pour atteindre les objectifs de neutralité carbone.
Les exemples concrets et les tendances disruptives présentés ci-dessus génèrent une prise de conscience collective. C'est l'étape nécessaire pour accélérer la transition vers un nouveau modèle économique, intégrant les impacts sociaux et environnementaux. Le défi pour chacun d'entre nous est de participer à cette transformation.

Leader-acteur et gestion de la nature

En tant qu'êtres humains, nous avons la capacité extraordinaire de faire des choix conscients. J'insiste souvent sur cette notion de choix conscient qui souligne notre liberté. En conséquence du développement de notre conscience, nous sommes responsables de nos actes. Dans son sens premier, la responsabilité met l'accent sur notre capacité à répondre (response-ability).

Quels que soient votre secteur et la taille de votre entreprise - petit magasin, PME ou multinationale - vous avez un rôle à jouer dans la lutte contre le réchauffement climatique. Le sort des générations futures en dépend, tout comme la survie de votre entreprise dans une économie zéro carbone.

L'ampleur de la menace impose aux dirigeants de reconnaître leur part de responsabilité dans la situation que nous connaissons aujourd'hui. Les dirigeants sont donc confrontés à un défi majeur : accélérer la transformation des entreprises pour créer un modèle économique dans lequel l'environnement est une partie prenante. Le temps où la responsabilité du dirigeant se limitait à la maximisation des profits est révolu. A vous de choisir : subir ou agir ?
Les initiatives environnementales, les éco-actions, fleurissent dans les entreprises. Encourager le covoiturage, consommer local, supprimer les gobelets en plastique à la machine à café, privilégier des procédés industriels moins polluants, sont autant de gestes utiles. Au-delà de ces actions quotidiennes, les dirigeants d'aujourd'hui sont appelés à devenir des activistes, des influenceurs et des inspirateurs.

Comme l'illustre le Better Business Act en Angleterre, les chefs d'entreprise peuvent faire pression pour obtenir une législation plus stricte en matière de protection sociale et environnementale.

Les entreprises ont le pouvoir d'influencer les gouvernements par l'intermédiaire de leurs associations professionnelles ou de leurs chambres de commerce. En contrôlant la chaîne d'approvisionnement, il vous appartient d'exiger de vos fournisseurs qu'ils évaluent leur impact sur le climat et de collaborer avec ceux qui s'engagent dans ce processus. Enfin, pour renforcer votre impact, la communication de vos efforts en matière d'environnement est un moyen d'inciter d'autres dirigeants à prendre les mêmes mesures.

Le courage est la première des vertus car il rend toutes les autres possibles. - Aristote

Être un leader du changement exige du courage et de la détermination. Ce n'est pas la voie la plus facile car elle intègre une réalité multifactorielle, mais c'est la voie de la résilience - une voie qui élève et contribue au bien commun.


Pour nourrir votre engagement, il est extrêmement utile d'échanger avec d'autres personnes qui partagent vos convictions. Certaines associations professionnelles rassemblent des dirigeants convaincus de l'urgence de transformer notre modèle économique en un modèle plus durable et plus respectueux de la planète. L'Alliance régénératrice57, lancée en 2020, soutient les leaders des secteurs privé et public - toutes industries confondues - dans cette transition vers une économie régénératrice. En créant un espace d'échange entre pairs et entre experts, cette communauté s'appuie sur l'intelligence collective et la collaboration de ses membres.

La transformation du monde économique est en cours, accélérée par des dirigeants de plus en plus soucieux de l'avenir de la planète. À la lumière des connaissances actuelles, il vous appartient de considérer votre relation avec l'environnement comme une opportunité dynamique d'enrichissement mutuel. En élargissant vos responsabilités professionnelles à une perspective sociale et environnementale, vous donnez à votre rôle de leader une toute nouvelle portée. Et soudain, la question du sens de votre activité professionnelle vous touche au cœur en tant que dirigeant !

Portez votre attention sur le moment présent et posez-vous les questions suivantes :

  • Lorsque je prends des décisions dans ma vie professionnelle quotidienne, est-ce que je pense à leur impact sur l'environnement ?
  • Que pourrais-je faire pour être un leader-acteur plus engagé ?
  • Quels éco-gestes ai-je mis en place dans mon équipe ?
  • Avons-nous une politique de RSE ?
  • Intégrons-nous des critères d'impact environnemental dans le choix de nos fournisseurs ?
  • Est-ce que je communique régulièrement avec mes équipes et le monde extérieur sur nos engagements climatiques ?

Ressources :

35. F. WHITE, "The Overview Effect - Space exploration and human evolution" AIAA (1998).

  1. Le "point bleu pâle" est le nom donné par l'astronome américain Carl Sagan (1934-1996) à une image de la Terre prise le 14 février 1990 par la navette spatiale Voyager 1, à une distance d'environ 6 milliards de kilomètres.
  2. P. DESCOLA, Par-delà nature et culture, Gallimard (2006).
  3. Lettre encyclique Laudato Si' du Saint-Père François sur la sauvegarde de la maison commune, juin 2015, disponible en ligne : https://www.vatican.va/content/francesco/en/encyclicals/documents/papa-francesco_20150524_enciclica-laudato-si.html
  4. J. BASTAIRE, "L'exigence écologique chrétienne", Études, vol. tome 403, n°9, pp. 203-211 (2005).
  5. J. DELORD, " L'extinction d'espèce : Histoire d'un concept & enjeux éthiques ", Publications scientifiques du Museum (2010).
  6. H. FRUMKIN, "Beyond toxicity - human health and the natural environment", American journal of preventive medicine, num 20, pp 234-240 (2001).
  7. E. MORIN, La méthode IV. Les idées : leur habitat, leur vie, leurs mœurs, leur organisation, Seuil (1991).
  8. N. HUYBENS, La forêt boréale, l'éco-conseil et la pensée complexe. Comprendre les humains et leurs natures pour agir dans la complexité, Éditions universitaires européennes (2010).
  1. C.Z. ZOU, F. J. WENTZ, S. SOLOMON, G. PALLOTTA, " Human influence on the seasonal cycle of tropospheric temperature ", Science, vol.361 ; n°6399 (2018).
  2. GIEC - Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat.
  3. Obs'COP 2020 : https://www.edf.fr/observatoire-international-climat-resultats/fr/2020
  4. COP21, " Adoption de l'Accord de Paris, Decision 1/CP.21 ", Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, UNFCCC (2015).
  5. Obs'COP 2020 : Ec.europa.eu/info/strategie/priorites-2019-2024/europe-an-green-deal_fr
  6. Climate Action Tracker est une analyse scientifique indépendante qui suit les actions des gouvernements et les progrès réalisés pour atteindre les objectifs de l'Accord de Paris.
  7. https://ec.europa.eu/info/publications/210421-sustainable-finance-communication_fr#csrd
  8. Fondation Ellen MACARTHUR, "Growth within : a circular economy vision for a competitive Europe", SUN, McKinsey & Co (2015).
  9. https://circular-economy-switzerland.ch/
  10. La course à zéro de l'ONU - https://unfccc.int/climate-action/race-to-zero-campaign
  11. Par exemple, AXA est membre de l'Alliance des Propriétaires d'Actifs Net-Zéro, fondée en 2019 par l'ONU, qui rassemble 37 investisseurs institutionnels majeurs unissant leurs forces pour accélérer la décarbonisation de leurs portefeuilles (plus de 5 700 milliards de dollars au total) d'ici 2050 et pour mesurer et rendre compte des progrès réalisés tous les cinq ans.
  1. Recherche par BBA - https://betterbusinessact.org/
  2. Fondation Solar Impulse - site web et solutions : https://solarimpulse.com/efficient-solutions
  3. Alliance régénératrice - www.regenerative-alliance.org

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